Rien ne sert de remplacer la machine sans vérifier les gaines 

L'AQC évoque le cas d'un bâtiment de bureaux où la centrale de traitement d’air est rem-placée par un équipement flambant neuf et le réseau de gaines réutilisé. Si la machine fonctionne impeccablement, le réseau existant présente plusieurs anomalies et l’extraction des toilettes est notamment reprise sur une gaine de recyclage... 

L’absence d’un relevé précis de l’existant rend ainsi ce remplacement de CTA parfaitement inutile. Avant d'intervenir il est donc indispensable de diagnostiquer le réseau existant et d'effectuer, à minima, un contrôle visuel de l'état des gaines. 
  

Planifier le diagnostic amiante bien en amont du tracé des gaines 

Sur certains chantiers de rénovation, aucune VMC n'est en place et il faut alors implanter un réseau. Or, lorsqu'il s’agit d'un bâtiment dont le permis de construire est antérieur au 1er juillet 1997, un Diagnostic Amiante Avant Travaux (DAAT) est obligatoire. 

L'AQC recommande vivement de réaliser ce dernier bien en amont car il peut imposer des contraintes dans le tracé des gaines. Hors de question, par exemple, de percer des enduits où de la présence d'amiante aurait été détectée.
  

Repérer les volumes disponibles pour le passage des gaines

Sur le chantier de réhabilitation d'une école observée par l'AQC, la hauteur du plenum existant a contraint l’installateur à réduire le diamètre des gaines initialement prévu. Résultat : la vitesse d'air au niveau de la bouche de soufflage est trop élevée. Résultat :  élèves et professeurs sont gênés par le bruit généré. 

C'est pourquoi l'AQC invite à anticiper la présence de retombées de poutre, à relever les autres passages de fluides pouvant réduire l’espace utile dans le plenum et à étudier, si nécessaire, d’autres types de gaines.
   

Ne pas faire passer la thermique avant la santé 

L'AQC pointe également les erreurs à éviter dans le résidentiel. Il peut, par exemple, être tentant d'implanter la prise d'air neuf d'une double flux dans la cave de l'habitation où la température reste tempérée hiver comme été. Mais cela peut, selon l'AQC, se révéler une fausse bonne idée. En effet, le sous-sol peut être pollué par différents micro-organismes ou encore, dans certaines zones géographiques particulières, présenter une densité élevée de radon, gaz cancérigène inodore et incolore qui s'infiltre dans les bâtiments par le sol. 

La prise d'air neuf doit donc se faire à l'extérieur et, dans la mesure du possible, le plus loin des sources de pollution. Il est également indispensable de l'éloigner du rejet et de tenir compte des vents dominants. L'AQC rappelle que la bouche de rejet doit se situer à 0,4 m de toute baie ouvrante, 0,6 m d’une entrée d’air, plus de 4 m d’une prise d’air collective.

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