L’Afpac a présenté avant l'été sa vision prospective du marché des PAC. Son président, François Deroche, a rappelé la première progression des ventes de pompes à chaleur observée dans les années 80 grâce à l’instauration de l’opération « Perche » (Pompe à chaleur en relève de chaudière) d’EDF. Aujourd’hui, les ventes sont étroitement liées aux dispositifs d’aides financières. En effet, depuis 2019, une forte hausse des installations de pompes à chaleur air/eau est observée sous l’impulsion de MaPrimeRénov’ et du Coup de pouce chauffage.

Forte croissance annoncée

A ce jour, selon l’AFPAC, 730 000 PAC pourraient se vendre d’ici la fin 2022 – année qui devrait marquer le démarrage d’une nette accélération.  En effet, toujours selon cette étude prospective, la part de marché des pompes à chaleur pour le chauffage des maisons individuelles pourrait atteindre 90% dès 2032. 

Sur le seul segment de la maison individuelle, l’association évalue le nombre de pompes à chaleur vendues en 2050 à 1 450 000, toutes technologies confondues. Avec un pourcentage de PAC hybrides qui, à cette échéance, pourrait grimper à 10% du marché des pompes à chaleur air / eau.

Dans le logement collectif, l’étude estime à l’horizon 2050 la vente de 26 000 PAC en chaufferie par an, en cumulant les PAC air/eau et géothermie centralisée et les systèmes air/air centralisés.

Des problématiques à prendre en compte

Cependant, des difficultés restent en suspens et tempèrent ces chiffres flamboyants. L’Afpac souligne notamment la nécessité d’une main d’œuvre qualifiée pour accompagner l’expansion des ventes. L’obligation d’entretien des PAC au moins une fois tous les deux ans rend cette question d’autant plus épineuse. 41 000 postes seraient ainsi à créer d’ici 2050. 

En définitive, cette étude encourageante et révélatrice d’un fort engouement pour la pompe à chaleur sera vraisemblablement à affiner au fil du temps selon l’évolution des politiques françaises et européennes. La révision de la F-Gaz sera également à prendre en compte.